01 juillet 2012

Chroniques jardinières

Tiens aujourd'hui, je suis allée au marché. Une grande première. Je suis sortie, j'ai marché et j'ai vu des gens, en grand nombre. Expérience à la limite du traumatisme.
Tout ça pour dire que je ne suis pas fan de tout ce qui se passe à l'extérieur du terrier, du genre "va prendre l'air sinon tu vas mourir" qu'on m'a suriné toute mon enfance, comme si les gniards, ils prenaient pas assez l'air à l'école, sans déconner.
Donc le dehors, la nature, la campagne, tout ça, ça craint et ça me fait éternuer. Sauf que.
Sauf que j'aime bien faire pousser des trucs. Mais c'est un amour non partagé par ces petites saloperies vertes. Exemple par l'image :
 Ma première tentative l'an passé. Quelques graines plantées (le coton) et un truc acheté tout poussé. La plante verte et rouge et mystérieuse est une survivante bien antérieure et comme j'ai perdu l'étiquette, je ne connais pas son nom.
Le coton a crevé, le truc du milieu a crevé, une catastrophe. Faut dire que j'étais pas très assidue et que les pauvres plantasses avaient soit le désert de Gobi pendant deux semaines soit un tsunami dans la face. La rouge-verte a survécu et depuis je l'appelle Rambo.
Petit intermède explicatif : je n'ai aucune idée du pourquoi du comment on trouve à côté des plantes une cheville à placo et un machin pour gonfler les pneus du vélo...
Mais je suis un peu obstinée (si peu, si peu) et j'ai remis ça en mai. En deux temps :
Première salve avec LA graine de coton qui restait au fond du paquet, du bleuet et du mimosa (oui, je sais que c'est un arbre). Le trèfle refleurit tout seul depuis deux ans, c'est de la charogne.
Deuxième salve : j'ai acheté une mini-serre, le truc pour apprendre aux gniards, je me suis dit que le niveau serait adapté. Je l'ai surtout pris parce qu'au milieu de plantes totalement inconnues au bataillon (Rudbeckia WTF people ?), il y avait des myosotis. J'adore les myosotis. Un myosotis qui pousse, ça ressemble à ça :
Vous pouvez donc vous foutre de moi, c'est une petite fleur toute mignonne, qui paie pas de mine mais j'aime bien quand il y en a partout. Voilà, coming out niais : check.

Où en sommes-nous aujourd'hui ?
Tout est sorti de terre ! Qui l'eut cru ? Pas moi en tout cas. Certaines sont toujours dans la serre, d'autres ont joué aux chaises musicales et y sont entrées.
Le mimosa est déjà reconnaissable malgré son jeune âge et ses 2,5 mm de haut, les primevères sont pas super pêchues et le rudbeckia pourrait se magner que je vois à quoi il ressemble.
Les bleuets poussent pépères comme le coton, les myosotis vont bientôt partir pour un pot plus gros (je peux pas les séparer, les racines sont trop entremêlées, j'ai peur de faire une connerie).
Les clarkias sont tout en tige, du coup, ils tiennent pas un pet debout tous seuls. Ça aussi, j'ai hâte de voir la tête que ça a.
Le cosmos, lui, a du prendre un substance anabolisante à l'insu de mon plein gré. Il a fallu que je le sorte très vite de la serre, il a poussé à une vitesse monstrueuse. Ça se calme un peu, j'ai l'impression qu'il se renforce.

Je suis plutôt contente mais j'en suis pas encore à la danse de la victoire. Tout peut crever d'un jour à l'autre. Je referais le point dans quelques semaines histoire de compter le nombre de KIA.
Intermède explicatif 2 : KIA = Kill in action, death of our own forces (plantasses) at the hands of hostile forces (mes mains, je suis la force hostile).

Et pendant ce temps, au royaume du poil...

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