05 janvier 2006

Ras les cahouètes

Un gros silence pendant presque un mois. Oulala, keskissepas chez Pooka? Ben, Pooka, pendant les vacances de Noël, elle a eu 30 piges. Et ça lui a foutu un coup, je vous dis pas. Nan, en vrai, Pooka, ses 30 ans, elle s'en branle. Grave. Grave de chez grave. C'est les autres que ça a l'air de traumatiser. "Ah, mais c'est la petite Pooka. Elle a 30 ans? Nooooon?" Si ducon, compte bien, toi aussi t'as pas rajeuni, le cimetière est proche (je le sais, j'habite juste en face). Quant à la famille, n'en parlons pas. Enfin, si, ça défoule de baver sur les gens surtout quand on est sûre et certaine qu'ils ne viendront jamais ici.

J'ai eu donc mon lot de grands discours dont le thème récurrent semblait être "il est temps de construire, dans tous les sens du terme" avec la fin de la phrase suspendue comme il faut, que je comprenne bien le double sens de la chose, parce que, voyez-vous, dans ma famille, on me prend pour une demeurée (mais j'en parlerais une autre fois).
Le premier sens auquel on pense quand on est un peu sorti de son trou bouzeux, c'est "construire sa vie", avoir un boulot avec plein de pépettes et plein de gniards qui courent partout. Déjà, c'est super mal barré parce que je suis au chomdû, que l'homme a un boulot de daube et que, si on ne décroche pas un concours de l'éduc nationale cet été, la mierdasse risque de se poursuivre un peu. Quant aux enfants, je serais brève. Dans notre cas, c'est "no pasaran". Voilà, je développerais peut-être un autre jour mais c'est pas sûr.
Si contrairement à ce que j'ai dit un peu plus haut, vous êtes un bouzeux jamais sorti de son trou, déjà, un, qu'est-ce que vous foutez ici? Vous avez réussi à allumer l'ordi. Bravo, y'a de l'exploit! Et, deux, vous avez parfaitement saisi le sens de l'expression "il est temps de construire" (j'explique pour les "pas fut-fut", les mecs de la ville) : IL FAUT SE FAIRE BATIR, selon la formule consacrée à Ploucland.
Mais là, je dis non, no way, pas possible, tu te fous le doigt dans l'oeil bien profond si tu crois que je vais rester dans cette cambrouze de merde plus longtemps que nécessaire. Parce que oui, cela fait seulement 4 mois que je suis ici et j'en peux plus, je pète les plombs, je tourne en rond, où est mon proza*c? Ras-le-bol de tous ces pignoufs, de leur vie de chiotte, de leurs rituels à la con et de leur manie omniprésente de juger, d'épier tout ce que tu fais et de te clouer au piloris parce que, ô mon dieu, tu dors jusqu'à 11 heures un samedi matin. Et le bricolage alors? Et les courses? Parce que tu passes ton dimanche à jouer tranquillou avec ton pc. Et le match de foot? Et la promenade? Parce que tout le monde le sait, il faut prendre l'air sinon tu meurs.
Bien sur, on ne manquerait pas de me rétorquer (j'ai fait des études de lettres, je connais des formules qui déchirent) qu'il n'y a pas que des cons à la cambrouze, la preuve, y'a moi. Oui.... pourquoi pas.... Présentez m'en un pour voir. Alors....rien...., voilà, on cherche encore.

En conclusion, vous l'aurez compris, je suis à la limite du nervous breakdown (si, si), je sature et je vais craquer. Cela pourra prendre deux formes (j'ai 30 ans, j'ai une looongue expérience maintenant) : ou j'irais me pendre (probabilité de faisabilité = 0,1%), ou j'irais en exploser un/plein (probabilité de ramasse tes dents par terre = 3000%).

J'EN AI RAS LES CAHOUETES DE CETTE CAMBROUZE DE MERDE