19 juin 2006

Y'en a au moins un qui est content

Je râle autant que je peux et que je sais faire sur la cambrouze depuis que j'y suis, presque 10 mois maintenant (10 mois, raaaahhh, putain, kill me now). Je râle, je grogne, je peste, l'homme râle, grogne et peste aussi autant si pas plus que moi. Bref, on se fait chier, ça nous fait chier, on s'emmerde, on en peut plus, on rêve que d'une chose, retrouver le béton, les gaz d'échappement et les merdes de chien sur les trottoirs. Si, je vous jure, vous vous rendez compte du manque maintenant?

Mais le troisième locataire, lui, il s'éclate, la cambrouze, c'est son truc.
La sale bête est un traitre, il veut rester lui. Et j'ai même des preuves.

Pas plus tard que tout à l'heure, je le trouve vautré.

Jusque là, rien de bien extraordinaire, c'est un chat, se vautrer n'importe où est une seconde nature chez lui. Mais ce qui me met la puce à l'oreille est qu'il est réveillé et qu'il ne bouge pas d'un quart de poil quand je m'approche de sa gamelle... Bizarre...
Ah, il bouge. Mais pour rentrer dans la salle de bains. Keskifé?

De mieux en mieux, je comprends rien à ce qu'il fout (là aussi, rien de nouveau sous le soleil) mais c'est louche, je sniffe la connerie chatounesque. Approchons nous, peut-être que la clé du mystère est dans le détail et la précision. Evidences never lie comme dirait gourou Grissom.

Ah, j'en étais sûre, c'est une connerie et une grosse. On voit pas très bien mais c'est bien un pigeon coincé derrière le radiateur de ma salle de bain. Ce tueur psychopate, ce serial killeur, cet égorgeur assoiffé de sang m'a encore ramené une bestiole et pas crevée en plus! Après les petits lézards (appelés rapiettes dans cette contrée éloignée de tout même du petit Robert et du Grevisse), les souris et les bébés pigeons, voilà l'upgrade, le must de la proie : le pigeon adulte de la voisine.
J'aurais pu/du foutre le chat dehors à grands coups de pied au cul mais je l'ai pas fait. Et pourquoi? Pour une raison toute simple et un peu mesquine : parce que autant ça me crispe de voir ma salle de bain pleine de plumes et de sang (si si...), autant savoir que ce piaf faisait partie de l'élevage puant de la vieille d'à-côté me fait presque plaisir. Oué, autant enlever le "presque", bien fait pour sa gueule.

13 juin 2006

Je suis le roi de la route...

... je vais à 200 à l'heure, je peux faire Paris/Beyrouth en une demie-heure. (Nonnes troppo)

Faites place à Pooka, la reine de la route, la terreur de l'asphalte...

En rentrant du boulot tout à l'heure, j'avise que les feux tricolores du riant village que je traverse sont éteints. J'avise aussi un superbe panneau en forme de losange, blanc et jaune, me donnant la priorité. Je m'engage donc au milieu du carrefour (ça bouchonne un peu). Là, un conducteur sur ma gauche me lance un appel sonore assez vif. Encore imprégnée de la world company's touch, je lui demande gentillement s'il y a un quelconque problème. L'individu n'arrive qu'à éructuer un "je passe". Ce à quoi je réponds : "je suis désolée monsieur (ahhh, la world company's touch), mais ma route est prioritaire donc je passe la première". Ceci n'ayant pas l'heur de lui convenir, le rustre me réplique : "ben, la p'tite dame, elle va prendre sa petite voiture de gonzesse, elle va se garer sur le côté et elle va laisser la place à ceux qui savent vraiment conduire".
Je vous laisse imaginer ma réaction... Planquez les enfants et les âmes sensibles, je vais être vulgaire. Voilà ma réponse : "va te faire mettre, connard (ça commence fort). Je vous emmerde, toi et ta bagnole de blaireau, je passe la première que ça te plaise ou non et si ça te plait pas, c'est dans ton cul. Nanmého!"

Pour un retour sur le blog (jusqu'à quand, ça, tu sais pas), il fallait bien un post Pooka Label rouge.