27 mars 2008

Résisterai-je ?

Ceux qui me connaissent un peu savent que mes rapports avec mes parents sont ... euh ... spéciaux. Sans être l'enfant du placard, eux et moi, c'est une grande histoire d'incompréhension, de hurlements, de Don Quichotte-ite aigue (vous savez, celui qui se bat tout seul comme un con contre des moulins à vent qui s'en tapent), d'éloignement et finalement de jenhérienapété (de ma part essentiellement). Chacun chez soi et les vaches/chèvres/moutons/rhinocéros seront bien gardés.

Un exemple assez frais pour mieux poser le problème : lorsque j'ai entrepris mon retour tonitruant à Bordeaux il y a un peu plus d'un an, "on" (qui est un con, c'est pas moi qui le dit, c'est la sagesse populaire de nos campagnes donc c'est bien) m'a clairement dit : "si tu veux partir de notre cambrouze chérie, c'est ton problème, tu te demmerdes, compte pas sur nous". Ok, message reçu. Pas de nouvelles échangées depuis lors à l'exception de mon hospitalisation cet hiver. Là, c'était trop gros, pas moyen de couper au petit coup de fil qui va bien sinon que vont penser les voisins?

J'en arrive à mon dilemme du jour. Je pose les différents points du problème :
- Depuis deux ans, je travaille tous les soirs de la semaine (en restauration rapide, grosso merdo de 18h à 22h-23h voir plus si affinités). Les mots importants : deux ans, tous les soirs.
- Depuis deux à trois semaines, mes parents essaient de me joindre le mercredi vers 19h-20h. Le téléphone sonne, je ne réponds pas (je fais/vends des burgers) et pas de message.

Donc j'en déduis (je pose 1, je retiens 4 et je n'oublie pas la retenue) qu'ils ne me téléphonent que quand ils sont sûrs de ne pas me trouver. Mais j'arrive sûrement à cette conclusion parce que j'ai mauvais fond.

Jusque là, rien de bien méchant, je reste sur la case jenhérienafoutre. Mais hier est arrivée une petite lettre avec l'assurance de ma voiture. [Digression]Oui ma voiture est au nom de mes parents, à 32 piges, c'est pas glorieux. Je leur ai proposé 45268 fois de leur racheter Titinette. Ils ont toujours refusé, tant pis pour eux, ils paient l'assurance. [fin de la digression]
Avec le papier vert, un petit mot...
"J'espère que tu vas bien vu qu'on a pas de tes nouvelles (je commence à tiquer), que tu es aux abonnées absentes depuis trois semaines (le tic ressemble furieusement à un syndrome de Tourette). Si tu te rappelles le numéro de la maison, tu peux appeler quand tu veux."

Well, well, well, Pooka vient de sauter sur la case jesuisunpoilcrispée. Bon, on respire par le nez, on pense à ses chakras. Et c'est là que le titre (là-haut) prend tout son sens.
Est-ce que je vais résister à la furieuse envie qui me démange les doigts et la langue de prendre le téléphone et de signaler le fond de ma pensée? Mais quand je ne serais pas au boulot soit vers 14h quand elle (ma chère mère vu que c'est elle qui a écrit) sera au sien ou vers minuit-1h à la débauche?
Est-ce que je vais me retenir de lui faire remarquer qu'au bout de deux ans, elle ne connait toujours pas mes horaires de boulot, lui mettant ainsi bien le nez dans son caca?
Ou est-ce que je vais faire preuve de sagesse, de maturité et d'une extrême volonté et que je ne vais rien dire, rien faire?

Je me donne deux jours. Ou la pression sera retombée, je serais repassée du stade "crispée et agacée un chouia" au stade premier (et voluptueux) du rien n'à péter. Ou alors j'aurais trouvé une vacherie encore pire que celles que j'ai déjà en tête et ce sera un bonheur de la balancer dans la face de qui de droit.

Vivement dans deux jours...

12 mars 2008

Cottage suite

Pour répondre à une brodeuse à la manque, je continue mon cottage. De là à dire que je vais le finir, je ne m'avancerai pas (il faut pas vendre la peau du gnou avant de l'avoir vu brouter, un truc dans ce genre) mais on peut quand même dire que les choses progressent. La preuve :
Et pour les curieux qui voudraient voir l'évolution de la bête, les différentes étapes, tout ça, y'a une galerie.