03 juillet 2006

World Company Stories 1.0

Quand on travaille pour la world company, on en voit des vertes et des pas mûres, dans le boulot et chez les clients. Sur le taf en lui-même, je ne dirais rien, j'ai une clause de confidentialité et j'ai pas pour habitude de mordre la main qui me nourrit. Donc, si vous voulez des détails croustillants sur l'intérieur du dedans de la WC (uhuhu), passez votre chemin. Par contre, chez les clients, y'a de quoi faire et de quoi écrire. Florilège / compilation / morceaux choisis.

Le bad boy-bogoss : on commence par le plus agréable (miam). Un tatoué, de partout. Ca pourrait être moche, ça devrait l'être, ben même pas... Ce mec avait une aura qui a failli foutre toutes les filles présentes dans le resto à ses pieds, à pwal. Et il le sait, le salopard. Tu reviens quand tu veux hein ! Slurps...

Le collier "lol" : J'ai fait la connaissance du zyva rural aussi appelé racaille cambrouzesque. Essayez d'imaginer un mec de la France profonde qui décide que la té-ci, que le look M.Pokodaube, c'est toute sa vie (mouarf) et qui déboule avec potes, bimbos gloussantes et chaînes en or... Qui a des insinuations bien lourdes sur la condition féminine et qui me prend à témoin, veut mon approbation sur "les nanas, ça veut être tenu, elles veulent savoir qui est le patron, elles aiment ça"... Bien sûr, bien sûr. Toi y'en a être un gros niais de parler comme ça à moi, moi y'en a t'apprendre à vivre. Grosso modo : "Rien à battre de ce qu'un merdeux bouzeux d'à peine 20 piges et 50 kg peut bien penser, tu prends tes potes, tes bimbos et ton collier lol et tu vas jouer ailleurs, j'ai pas que ça à foutre". Nanmého.

"Ceci quoi?" : Un groupe de trentenaires (3 garçons, 1 fille, plein de possibilités...) en provenance directe de la capitale (trahis par leur accent). Ils commandent chacun leur tour, le tout sur la même addition. Arrive garçon n°2, il passe commande et je sors ma phrase rituelle "et avec ceci?", phrase partagée par tous les serveurs de l'hexagone. Mais là, ça bug. "Ceci quoi?" Quatre paires d'yeux exorbitées (ses potes et moi) se tournent vers le niais (gné?). La jeune fille tente de le sauver : "la madame te demande si tu veux manger autre chose." Réponse : "Ah non, moi, j'ai soif"... Grosse fatigue...

Le rigolo du drive : quand on est au "drive" (le service au volant pour les non-initiés), on voit passer pas mal de trucs pas piqués des vers. Dont le mec qui se croit drôle. Déjà, il arrive à 230 km/h (au moins) et rate le guichet. Au moment où je me penche pour l'appeler, il recule et je tombe nez à nez avec son air rigolard : "je vous ai bien eu, ahahahah, la bonne blague". Mouais. Il passe sa commande, pour un régiment, mais bon, ça arrive d'être en service commandé pour la famille ou les potes. J'annonce le prix et Mr Jesuistropdrôle reprend du service : "en fait, vous enlevez tout sauf le menu bigmachin, c'était une blague ahahahah". Aaarrgghhh. Booon, je préviens le dernier guichet que c'était une blague (grrrr) et j'essais de ne pas emplatrer Mr Mdrlolkikoojesuistropdrôle. Je lui tends l'appareil à carte bleue et hop, c'est reparti, il fait semblant de se barrer avec... Je me trouve héroïque de ne pas lui avoir fait bouffer ses dents et son humour à la mords-moi-le-noeud. Du con.

Les bouzeux goyo : Au drive toujours. Deux jeunes bien bien de la cambrouze, bouzeux à donf et qui font de l'auto-émulation goyesque. Bouzeux 1 prend un burger, bouzeux 2 en prend 2 donc bouzeux 1 en rajoute un et ainsi de suite jusqu'à un total de 7 burgers. Le tout accompagné de force coups de coude et de uhuhuhuh, keskonédrol (eux aussi) et trofor et trobo... Misère.

Le drive, c'est pas un manège : last but not least. Quand il manque des produits sur une commande, on demande aux clients de patienter sur des places de parking réservées et, je trouve, bien signalées. Mais faut croire que non. Un soir, je revois passer une voiture qu'il me semble bien avoir déjà vu y'a pas 10 minutes. "Il vous manque quelque chose?" "Non, mais c'était pas prêt, on nous a dit d'attendre mais on n'a pas compris où et comme on savait pas quoi faire, on a refait un tour"... Oscour.

*va se pendre*

2 commentaires:

On dépose ses croquettes ici...