13 novembre 2006

Entretien d'embauche

En live ou presque :

Un nouveau resto de la World Company doit ouvrir à Bordeaux, recrutement de masse, tout le monde le même jour. Je suis en avance, 1/4 d'heure (une heure en fait mais j'ai traîné en ville). Et on est là, on arrive petit à petit, nous les candidats, tous super jeunes, on n'est que deux ou trois "vieillards". Les recruteurs (directeurs ou superviseurs, I don't know) sont là, 4-5, ils causent, ils clopent, ils nous matent un peu, ils ricanent.

Je stresseeeeeeeeeeeee.... et j'aime pas ça. Il faut assurer comme une bête, il me faut ce job, parce que c'est à Bordeaux, parce que c'est mon ticket de retour. Han, encore dix minutes.
J'ai un avantage (au moins un) : je bosse déjà pour la WC mais comme tous les restos sont des franchisés, c'est pas déterminant. C'est pour ça que les prix varient, les uniformes aussi, d'un établissement à l'autre. Ils n'ont pas tous le même propriétaire donc pas tous la même politique. Les procédures sont identiques (faudra que je vous parle de la "fu*ll kitchen" un de ces quatre) mais certains détails diffèrent.
Comme l'uniforme donc. Le mien est particulièrement moche. L'homme trouvait (j'ai horreur de cet imparfait) que l'on ressemblait à des pompistes old school, moi je me trouve juste l'air particulièrement abruti avec la casquette.

Je stresseeeeeeeeeee. Encore cinq minutes. Mais je stressais pas avant ?!?! Maintenant, depuis quelques mois, oui, ça m'a attrapé. Je psychote, j'ai chaud, j'ai froid, je panique, ah non, je panique pas mais merde-euh....
Quatre minutes. Et l'un des recruteurs arrête pas de me mater. Forcément, je suis la seule à être en face de lui, à m'être assise dans leur ligne de mire. Alors, j'essaie d'avoir l'air avenant mais pas trop, sympa mais pas niaise.
Trois minutes, c'est long.

Deux semaines plus tard, je me décide à écrire la fin (pas de l'histoire mais en tout cas du billet) :

Et tout ça pour quoi? Pour obtenir un rendez-vous pour passer un test d'aptitude en conditions semi-réelles. GNEEEEE???? Si on réussit le test, si on résiste au stress, l'an*pe vous présente ensuite à l'entretien d'embauche.
Putain de bordel de ta mère, vous êtes en train de me dire, bande de grougnasses, que je viens de me taper un réveil à 6h du mat' et 150 bornes pour CA? Han, je vais les frapper...
Bon, j'ai pris les devants, je suis allée voir direct le futur directeur du resto WC et j'ai annoncé mon appartenance à la grande famille. Ben, croyez-le ou pas, il m'a convoqué direct pour l'entretien. Nooooon, c'te blague! J'y vais lundi (soit dans quelques heures) et peut-être que je serais sur la rampe de lancement direct pour Bordeaux très vite.

Et oui, tout ça pour ça

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